jeudi 2 mai 2013

Il est des décalages qui rendent heureux

Parfois on ne comprend pas tout, et finalement cela n'est pas très grave.

On traduit les choses avec son référentiel propre, et le fait est qu'il peut être quelque peu inadapté.
Par exemple, un décalage culturel bénéfique que j'affectionne particulièrement : le pouce.
Ici on se fait un pouce, pour se dire hello je te vois, hello tu es mon pote, ou merci c'est cool...
du coup parfois je me fais des pouces avec les passants, les chauffeurs de bus, les garçons de café, les gardes des parcs...des pouces toute la journée, et sans etre une hystérique du pouce, ça m'euphorise.



C'est que les pouces, à Paris, ça ne court pas franchement les rues.
Disons qu'on l'utilise de façon tout à fait exceptionnelle pour un truc exceptionnel, ou alors quand on fait de la plongée en bouteille.  Sinon, en temps normal, quand on trouve un truc vraiment cool, on dit  que "c'est pas mal".
Donc voilà moi je traduis tous ces pouces par des moments qui sortent de l'ordinaire, et rien que ça rend mes journées un peu dingues. Il s'agit finalement d'une sorte de malentendu, comme lorsque la voisine me dit meu amor - elle n'est pas réellement amoureuse de moi, semble-t-il - et je sais que mon curseur est un peu faux, qu'il faudrait peut etre que je l'ajuste, mais je compte bien le laisser comme ça...et je dis merci Brasil querido!

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