mercredi 19 juin 2013

O gigante se acorda


      Le peuple brésilien, réputé pour son immobilisme politique, -eux mêmes disent "on n'est pas en France ici"- descend aujourd'hui dans la rue.
Cela n'était pas arrivé depuis 20 ans...ou peut être même plus.
Lundi soir, à Rio, 100 000 personnes défilaient pacifiquement, réagissant contre la hausse des transports -hausse de 3 a 3,2 reais-
En réalité il s'agit surtout d'un raz le bol général, face à une classe politique corrompue et à un service publique déficient -transport, santé, éducation - alors que sont investies des sommes mirobolantes pour les jeux.

santé éducation respect

Aux yeux des brésiliens, tout semble fait pour redorer la façade d'un édifice dont les fondations n'ont jamais été consolidées.





Les gens descendent dans la rue donc, les jeunes surtout, mais aussi les moins jeunes, et les travailleurs du centro qui sortent du travail en chemisette et se joignent à la foule. Une énergie que j'avais pu palper pendant le carnaval, mais là les visages sont graves.
Le salaire minimum est à 678 reais, et pour travailler les gens doivent parfois prendre 2 tickets, soit 12 reais par jour, faites le calcul!




A mon arrivée ici j'avais assisté à une scène révélatrice: dans le bus, un homme était passé parmi les voyageurs en leur disant " je suis un vendeur ambulant. Ils m'ont chassé de copacabana dans le cadre de la politique de nettoyage en vue des jeux. Ils ont pris ma marchandise, je ne peux plus travailler" Et tout le monde lui avait donné de l'argent. Tout le monde! Pas une personne n'avait regardé ses pieds, son voisin ou la fenêtre...Et bien voilà, maintenant cela s'affiche au grand jour...

jeudi 13 juin 2013

Aquatic Rio



Euphorie des moments où les corps valsent ensemble dans les vagues, 
balancés par la force de la lune,  sans distinction de peau, d'âge ou de classe.



 

 On rit, on crie dans la lumière du soir, 
avant que l'ombre des immeubles et des morros ne vienne envahir les plages cariocas.