vendredi 14 novembre 2014

Mise à nu

Ren Hang

Il y a foule à Paris photo, comme prévu. Mais je n'y prends pas pas garde, je suis déjà dans un état second, presque sans jambes et sans bras, je ne suis plus qu'un regard qui se faufile et s'attarde là où l'émotion le tient.



Et sans conteste, cette session parle, entre autres, de nu. Pourtant cela m'exaspère souvent de voir que la nudité gratuite s'exhibe, mais ici il s'agit d'autre chose.

Les 2 découvertes de ce jour explorent le sujet, chacune à sa façon.

Le jeune chinois Ren Hang me fait l'effet d'une bombe, par ce que cela signifie dans son pays d'exposer les corps ainsi, d’évoquer la sexualité sans tabou, de représenter la société de la sorte, mais aussi par la sensibilité avec laquelle il cadre, géométrise et associe ses sujets. Il a ce que j'aime chez les photographes japonais, avec un coté contemporain puissant, qui rejoindrait  une Viviane Sassen désinhibée...et chinoise!

Ren Hang

Une photo prise en 1970 par un parfait inconnu à mes yeux m’arrête, et il s'avère que toute son  œuvre est dans la même veine, décalée, présentant des scénettes comme des fables photographiques pleines d'humour. J'ai cru que c´était une femme tchèque, d'abord, ne me demandez pas pourquoi, mais il s'agit d'un artiste américain né dans les années 40, Leslie Krims.

Leslie Krims


Leslie Krims



Bien sur les japonais sont là,  toujours fantastiques.

Akira Sato



Trent Park

Cela évoque le ballet où se répondent l'homme et l'animal, crée par Bartabas et Ko Murobushi, explorant la part sombre de l'humanité avec une troublante beauté.