lundi 5 août 2013

Minas


La route serpente et un nuage de poussière rouge s'élève derrière nous. Toutes les plantes en bordure sont desséchées. Il n'y a que deux couleurs ici, le rouge. Et aussi le vert, plus loin.
Cette région est minière comme son nom le suggère. Autrefois il fallait 2 mois de marche pour la rejoindre depuis Rio. Aujourd'hui ce sont huit heures de bus, ou 1h de vol, qui nous y mènent.






 Après Ouro Preto, où l'on imagine les bandeirantes accroupis dans la rivière à la recherche de pépites -fond sonore Ennio Morricone- direction le futur, ou du moins un présent bien frais, Inhotim.
 

Dans les deux cas des oeuvres de la main de l'homme semblent avoir émergé des collines sombres et désertes de la région. La civilisation se construit par à coups, dans ce pays si grand et si jeune. Dans les deux cas aussi c'est la richesse de la terre qui enfante. En effet Villa Rica attirait autrefois les aventuriers et les trafiquants, et une partie de la fortune ainsi réalisée a permis d'édifier des églises qui évoquent celles que l'on trouve en campagne toscane. Version baroque portugais.
Inhotim quant à elle, est née de l'imaginaire d'un homme d'affaire brésilien, qui après avoir fait fortune dans les mines a décidé d'investir dans l'art, pour changer le monde comme il le dit.


Magnifique jardin botanique architecturé, cet espace abrite pavillons, et oeuvres d'art contemporain en plein air. On peut dans l'ordre que l'on choisit se balancer dans un hamac en écoutant Jimmy Hendrix, planter des lettres et raconter avec ce que l'on veut sur un terre plein, sauter dans une piscine concept, écouter un orchestre invisible ou encore rouler sous les racines d'un arbre géant. Bref, on s'amuse, et c'est la première fois que je vois des enfants, des ados et des vieux tous aussi contents dans une institution d'art contemporain...yes!




Nous quittons le parc pour retourner à la terre rouge d'où il a surgi, et déjà je n'ai qu'une envie, y retourner.

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